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CATALOGUE-KATALOG PDF


Muzeum i Osrodek Dokumentacji 
Sztuki Tadeusza Kantora Cricoteka
ul. Nadwislanska 2/4, 30-257 Kraków, Pologne


Cricoteka-Musée de Tadeusz Kantor à Cracovie

Musée de Tadeusz Kantor CRICOTEKA
à Cracovie

KORCZOWSKI KARTONTEKA 

Hommage à Tadeusz Kantor
décembre 2018 au
janvier 2019

curateur Bogdan Renczynski





 

J’ai vu Tadeusz Kantor pour la première fois durant l’hiver 1969/70 dans le café de la cave Krzysztofory. J’avais quinze ans, j’étais hippie et je passais avec mes amis des journées entières au parc Planty. Le froid glacial et la milice nous chassaient et nous poussaient à nous refugier dans un endroit plus chaud. La cave de Krzysztofory était un lieu idéal. Là-bas, souvent était assis à table un homme dans un coin. Dès que je l’ai vu, j’ai su que c’était quelqu’un d’extraordinaire. C’était Tadeusz Kantor. Il ne laissait parler personne et nous écoutions ses longs monologues avec une attention quasi religieuse/. Le Maître avait fait irruption dans ma vie d’une manière inéluctable. Depuis, j’ai décidé de devenir comme lui, un artiste. Je Mon œuvre est comme un serpent. Mes peintures sont comme la peau du serpent. Je les laisse derrière moi tel un serpent qui quitte sa mue sur le désert.suivais de tout près sa création. Lorsque j’étais étudiant à l’Académie des beaux-arts de Cracovie, j’ai vu au printemps 1975 l’avant-première de La Classe morte. J’ai tout de suite su qu’un jour je lui rendrai hommage. Après mon départ pour Paris, j’ai exposé en 1983 des premiers hommages à Kantor : des dessins et lithographies inspirés par son théâtre. Tadeusz Kantor venait souvent à Paris dans les années 80. Moi, j’allais voir ses spectacles et grâce à sa bienveillance j’ai pu les photographier tous. Mais je n’ai jamais oublié qu’avant tout j’étais peintre et non photographe. Je prenais alors les photos dans l’obscurité presque absolue, celle imposée par le spectacle. J’essayais de créer ces images comme si c’étaient des toiles, je manipulais la couleur et le flou. J’utilisais la technique des anciens diapositifs. J’ai photographié ainsi, juste pour moi.

L’artiste est toujours seul. Il est seul face à son œuvre. Nous dépendons totalement de qui nous sommes, d’où nous venons. Depuis toujours, je suis obsédé par le passé historique de ma famille. J’ai mis une trentaine d’années pour retrouver enfin les traces de mon grand-père Wilhelm, déporté et assassiné dans le camp de Mauthausen-Gusen en 1941. Ce qui m’a sans doute aidé c’était cette obsessionnelle idée de la vie en tant qu’immense archive, si présente dans l’œuvre de Tadeusz Kantor. C’est là-dessus que j’ai bâti ma conscience artistique. Elle est comme mes toiles : entre l’abstraction et le symbolisme, entre la matière et la couleur qui coule. Ces peintures sont comme de vieilles valises abîmées et usées. Cela rejoint l’idée du voyage, du voyage permanent.

Tadeusz Kantor a écrit un jour :

Ma vie, ses aléas, se confondaient avec mon œuvre. Une œuvre d’art. Ils se réalisaient dans mon œuvre. Ils y trouvaient leur solution. Ma MAISON était et est toujours mon œuvre.

Hommage à Tadeusz Kantor, installation Kartonteka 1990-2000

Le carton succède à l’espace de la théâtralité, mais la finalité est la même :
libérer la matière, ou plutôt l’élever au rang de vivant.
La peinture vit alors par elle-même, elle se meut en ses propres formes, se nourrit de sa polychromie de chair ;
enfin elle possède sa propre carnation, sa propre énergie ;
enfin elle accède à la rupture d’infini : l’oeuvre d’art. Mes peintures sont comme la peau du serpent. 
Je les laisse derrière moi tel un serpent qui quitte sa mue sur le désert.
Bogdan Korczowski

 

Bogdan Korczowski Wersja listu originalna napisana
w dniu smierci Tadeusza Kantora 8/12/1990:

Szanowny Panie K. Paryz 8 grudnia 1990

Dzisiaj jest sobota, jakakolwiek. Przyszla wiadomosc, ze Pan odszedl. Ot, tak sobie. Jakim prawem, ja sie pytam? Mam przeciez w biurku zaproszenie na Panskie Urodziny w przyszlym miesiacu. Zaczalem nawet prasowac koszule, która nosze na wszystkie Panskie spektakle. Dziwne, ale dzis w Paryzu pada snieg, rzecz wyjatkowa, przypominajaca do utraty pamieci Kraków, kiedy dwadziescia lat temu mialem zetknac sie z Panem. Od tego momentu mój plecak wypelnia sie nieustannie, dzieki Panskiej wizji, tej co nazywamy SZTUKA.
Ta droga rozpoczela sie zupelnie zwyczajnie, jak przechadzka po Krakowie, po tym Centrum Swiata, gdzie wyjscie poza Rynek, ten Pepek Wszystkiego, bylo czyms szczególnym i wyjatkowym. Przeciez to wlasnie tam, w piwnicy " Krzysztofory" , stal sie Pan Najwiekszym Artysta, istnym zywym Dzielem Sztuki i Zyjacym Obrazem. Mistrzu, swiat drzy przed Panem!
Od tego czasu bylem wielokrotnym swiadkiem i najwiekszej Chwaly i Uwielbienia, skladanego Panu przez najwiekszych krytyków i milosników Sztuki. Stal sie Pan idea nosiciela Milosci w Królestwie Smierci, zwanym Pamiecia. Ktos powiedzial, ze niewazne, czy Pan zyje, czy nie i tak nalezy Pan do Przeszlosci.
Widzi Pan? Za zycia stal sie Pan Jedynym, Wyjatkowym, NIEZASTAPIONYM, w dodatku Pan tego wymagal. Tak, jakby wszystko wisialo na wlosku, w miejscu , gdzie Czas stal sie bez znaczenia, a Wczoraj mialo wage Jutra. Panski spacer po parku pomników z wyrytymi datami, osmieszyl Smierc i postawil znak równosci z Miloscia. Zycie dzieki temu ma byc Wielkim Archiwum, z góry ustalona kartoteka w porzadku dat i rubryk. Zycie jako "cos" zamkniete, nie posiadajace poczatku i konca. Jedynym sensem jest porzadkowanie tego archiwum, tam i z powrotem, w sposób nieustanny, az elementy, tworzace nasze zycie, uloza sie wedlug ich znaczen lub podobienstw, a nie chronologii. W tym archiwum Jedyne Wyjscie, a raczej Jedyne Wejscie, bylo przez Pana zamurowane. Istnienie stalo sie istnym Cmentarzyskiem Rekwizytów, w którym sztucznosc i tymczasowosc maja trwalosc granitu i wartosc diamentu. Z góry przeznaczone na zaglade dotychczasowe Modele i przypadkowe, puste miejsca wypelniaja fantomy czlowieka, o przepraszam, figury ludzkiej o okreslonych zaglebieniach i wkleslosciach. Jedyna Akcja to instalacja Przypadku, dorastajacego do miary Najwazniejszego Wydarzenia i Spelnienia. Pierwszy namalowany obraz jest równoczesnie Ostatnim na powierzchni obracajacego sie bebna. Zycie jest istna iluzja tworzenia, a wystawa malarstwa stala sie przedstawieniem twórczosci Przeszlosci. Trzeba codziennie rozpoczynac od Zera, Rodzic sie, Spotykac, Rozstawac, Zapominac, Pamietac i Umierac. Te wszystkie poczynania pokrywaja nas jak papier pakunkowy, warstwa za warstwa, az stajemy sie listem, przesylka, bagazem wlasnego JA.
Kiedy braknie miejsca, mozemy posluzyc sie walizka, torba, plecakiem jako elementem towarzyszacym NA ZAWSZE. Do tego potrzebny jest nieuchronnie parasol, który ma chronic skóre , o przepraszam, papier przed wilgocia. Wtedy poczujemy, ze Cialo jest Opakowaniem , a nasze konczyny Protezami. Wtedy OBRAZ staje sie przestrzenny i ruchomy. Niekonczacy sie potok OBRAZÓW, namalowanych byle jak i tych starannie wykonczonych, tych, na które nikt nie zwrócil uwagi i tych co tworza HISTORIE. Korowód OBRAZÓW, sal wystawowych i muzeów, które sa cmentarzami, a raczej Cmentarze, które staja sie Muzeami. W tej podrózy koniecznie potrzebne jest krzeslo, aby Przystanek byl odpoczynkiem do zlapania tchu. Aby zlapac dech potrzebna jest operacja domalowania ust manekinowi, który siedzi na tym krzesle.
I tak od Stacji do Stacji: od "KURKI WODNEJ", "NADOBNISIÓW I KOCZKODANÓW", "UMARLEJ KLASY", "WIELOPOLA WIELOPOLA", "GDZIE SIE PODZIALY NIEGDYSIEJSZE SNIEGI", "NIECH SZCZEZNA ARTYSCI", poprzez "NIGDY TU NIE POWRÓCE", az do "DZIS SA MOJE URODZINY", gdzie i na ostatnia Stacje Pan mnie zaprosil. Pan zmarl. PANA NIE MA. Zatrzasnal Pan te drzwi i zabral JE ze soba. Nie mozna w nie zapukac, a o podgladaniu przez dziurke od klucza nie mozna nawet marzyc!!! Zdecydowanie ostrzegam Pana, ze jednak przyjde na Panskie Urodziny, przyjde popatrzec, jak Pan zdmuchuje swieczki na torcie i przyjde tez, aby uscisnac Panska dlon i spojrzec z uwielbieniem w Panskie oczy. Prosze, blagam, niech Pan zwróci uwage na moje JA, wcisniete w kulisy, kocham Pana do szalenstwa.
Z powazaniem
Bogdan Korczowski


Lettre à Tadeusz Kantor traduit du polonais par Agnieszka Zgieb

Paris, le 8 décembre 1990

Cher Monsieur K.,

Aujourd'hui nous sommes samedi, un samedi comme un autre. Et voilà qu'on m'annonce votre décès. Vous êtes parti. Juste comme ça. De quel droit, je vous le demande ? J'ai pourtant dans le tiroir de mon bureau une invitation à votre Anniversaire le mois prochain. J'ai commencé à repasser ma chemise, celle que je porte à tous vos spectacles. C'est étrange, aujourd'hui il neige à Paris, chose exeptionnelle, qui jusqu'à l'evanouissement de la mémoire rappelle Cracovie, là où, il y a vingt ans, je vous ai rencontré (pour la première fois). Depuis, mon sac à dos se remplit sans cesse grâce à votre vision, celle qu'on appelle l'ART. Ce chemin a commencé tout à fait banalement, comme une balade à Cracovie, dans ce Centre du Monde où quitter la Grande Place, cet Embrillon de Tout, était rare et exeptionnel. Et pourtant c'est justement là, à la cave de Krzysztofory, que vous êtes devenu un immense Artiste, une véritable Œuvre d'Art vivante et un Tableau Vivant. Maître, le monde tremble devant vous ! Depuis, j'ai été témoin un nombre infini de fois de la plus grande gloire et admiration montrée à votre égards par les plus grands critiques et les amoureux de l'art. Vous êtes devenu l'idée même de celui qui porte l'Amour dans le Royaume de la Mort appelé Mémoire. Quelqu'un a dit, peu importe si vous êtes vivant ou mort, quoi qu'il arrive vous appartenez au Passé. Vous voyez ? De votre vivant vous êtes devenu l'Unique, l'Exceptionnel, l'IRREMPLACABLE. De plus vous l'exigiez. Comme si tout tenait à un cheveu, à l'endroit où le Temps n'a plus d'importance, et Hier a porté le poids de Demain. Votre voyage dans le jardin des édifices aux dates gravées a ridiculisé la Mort et l'a mise sur un pied d'égalité avec l'Amour. Ainsi, la vie doit être cette grande Archive, avec une cartothèque définie à l'avance qui respecte l'ordre des dates et des rubriques. La vie qui, comme " quelque chose " de fermé, n'a ni le début ni la fin. La seule chose qui compte c'est ordonner cette archive, faire des va-et-vients, continuellement, jusqu'à ce que les éléments qui composent notre vie s'organisent selon leurs significations ou ressamblances, et non selon la chronologie. Dans cette archive, la Seule Issue, ou plutôt la Seule Sortie, vous l'avez murée. L'existence est devenue un véritable Cimetière des Accessoires où l'artifice et la temporalité ont la pérenité du granit et la valeur du diamant. D'avance voués/comdamnés à l'anéantissement les modèles établis et les espaces vides disposés au hasard sont remplis par des fântomes humains, ou plutôt, par des fântomes de figures humaines aux creux et concavités définis. La seule Action est une Installation du Hasard, qui acquiert la dimension du Plus Grand Evénement et de l'Accomplissement. Le premier tableau peint est en même temps le Dernier sur la surface d'une bobine qui tourne. La vie est une véritable illusion de la création, et l'exposition des peintures est devenue une répresentation de la création du Passé. Il faut recommenser à zéro chaque jour, naître, se rencontrer, se séparer, oublier, se souvenir et mourir. Toutes ces actions nous recouvrent comme le papier d'emmballage, couche après couche, jusqu'à ce que l'on devienne une lettre, un colis, un bagage de notre propre moi. Nous pouvons aussi nous servir d'une valise ou d'un sac à dos comme élément qui nous accompagne pour toujours. Pour cela, nous avons besoin à tout prix d'un parapluie qui doit nous proteger la peau, ou plutôt, proteger le papier de l'humidité. À ce moment-là nous sentirons que le Corps est un Emballage, et nos membres des Prothèses. Ainsi le tableau devient mobile dans l'espace. Un flux sans fin de tableaux, ceux peints n'importe comment et ceux faits avec soin, ceux que personne ne remarque et ceux qui contribuent à notre histoire. Un cortège de tableaux, de salles d'exposition et de musées qui sont des cimetières, ou plutôt des cimetières qui sont des musées. Une chaise est indispensable dans ce voyage, pour que la Station devienne un aire de repos, pour pouvoir reprendre son souffle. Pour reprendre le souffle il faut donner au mannquin assis sur cette chaise sa bouche, l'opérer à l'aide d'un pinceau. Ainsi, de Station en Station, depuis La Poule d'eau, Les Mignons et les Guenons, La Classe morte, Wielopole, Wielopole, Où sont les neiges d'antan, Qu'ils crevent les artistes, à travers Je ne reviendrai jamais, jusqu'à C'est mon anniversaire, cette dernière station à laquelle vous m'avez aussi invité. Vous êtes mort. Vous n'êtes plus. Vous avez claqué la porte et l'avez prise avec vous. On ne peut y frapper ni regarder à travers le trou de la serrure, même pas dans les rêves !!! Mais je vous previens, je viendrai à Votre Anniversaire, je viendrai vous regarder souffler les bougies, je viendrai et vous serrai la main, je regarderai avec adoration dans vos yeux. Je vous en supplie accordez votre attention à mon moi, dissimulé dans les coulisses, je vous aime à la folie.
Respectuesement,
Bogdan Korczowski

Traduction du polonais Agnieszka Zgieb



Tekst z "Dekady Literackiej" nr 130/131 z 1997 roku:

RAFAL SOLEWSKI " Pomiedzy "
Swiat wartosci stworzony zostal jako kraina jednoznacznych idei. Piekno, dobro czy milosc mialy byc oczywiste, jednoznaczne i czytelne. Od kiedy jednak slaby umysl czlowieka ulegl pokusie rozwazania oczywistej przeciez istoty tych pojec, interpretacyjna zaslona zaklócila dawna bezposredniosc kontaktu, budujac teze, ze kazdy sam decyduje o tym, co piekne i dobre. Dlatego dzis czlowiek bezradnie poszukuje obiektywnej prawdy, zagubionej przez pelna pychy wiare w moc wlasnego umyslu. W szczególnym stopniu dotyczy to piekna. Powolana do eksponowania go sztuka zatracila bowiem gdzies i kiedys swoja role, stajac sie smietnikiem niezrozumialych informacji. Wciaz jednak istnieja artysci i widzowie, którzy przez intuicje, uczucia i estetyczne doznania usiluja piekno odnalezc.Bogdan Korczowski nazywa swe malarstwo abstrakcjonizmem symbolicznym. Wskazuje w ten sposób na dwie drogi, którymi podazajac poszukuje sie wspólczesnie piekna poprzez sztuke. Pracujacy w Paryzu malarz z Krakowa, zarazem artystyczny wedrowiec, sam opowiada o swej obserwacji dotyczacej dwóch róznych sposobów odbioru sztuki. Wspólczesny czlowiek Zachodu szuka przede wszystkim estetycznych wrazen. Dostrzega mianowicie kompozycje obrazu, gre linii i plam, stopniowe przemiany lub kontrasty kolorów. Tymczasem Polacy wciaz chca wyjasniac znaczenie symboli, odczytywac tresci zakamuflowane, jakby wciaz przed kims ukryte, adresowane nie tyle do zmyslów, co do umyslu i uczuc.W malarstwie Korczowskiego dochodzi do spotkania dwóch rzeczywistosci. Juz bowiem same abstrakcyjne kompozycje tworza autonomiczny swiat indywidualnej ekspresji. Olejne farby nakladane sa na plaszczyzne obrazu grubo i gwaltownie. Rzadko pojawiaja sie kropki, prawie nigdy - linie malowane szeroko i jednostajnie. To szybkie pociagniecia pedzlem, wlasciwie nerwowe uderzenia. Czesto farba, nie mieszczac sie juz w nieregularnych granicach plamy zbudowanej bezposrednim dotknieciem pedzla, splywa w dól tworzac naturalny ornament. Plamy i strugi buduja gruba fakture, w której pojawiaja sie wglebienia, rysy i zadrapania, elementy kolejnej - rzec by mozna - plaszczyzny nalozonej na obraz i harmonijnie wchodzacej w sklad struktury dziela. Uderzenia pedzla pozostawiaja slady w postaci podluznych, mniej lub bardziej zakrzywionych plam o zróznicowanym kierunku i zwrocie, najczesciej jednak zgrupowanych w pionowo zorientowane zespoly. Wertykalizm kompozycji podkreslaja wlasnie struzki pozostawione przez sciekajaca farbe. Wrazenie takie rozbija jednak struktura barwna, tworzaca czesto szerokie, nieregularne, poziome pasy. Zderzenie takie poteguje ekspresyjny efekt grubej, pokrytej struzkami i rysami faktury oraz gwaltownego duktu pedzla.Równiez kolor nie uspokaja obrazów. Duza grupa dziel zdradza fascynacje autora ogniem i sloncem. Czerwienie, zólcienie i cynobry wypelniaja "plomienne" ksztalty nieforemnych plam. Na innych obrazach spokojny blekit przemienia sie w rózne odcienie ultramaryny, granatu, czerni i fioletu. W efekcie powstaje chlodne i ciemne, wciaz jednak ekspresyjne napiecie. Te indywidualna gospodarke barwa malarz nazywa wlasnym koloryzmem i opisuje jako formule wypracowana juz podczas swych podrózy i pobytu w Paryzu. Wlasnie bowiem bardziej jako czlowiek Zachodu Korczowski operuje wyrafinowana estetyka malarska. Poszukiwacze doznan wywolywanych przez kompozycje, fakture, kolor i swiatlo, pragnacy odnalezc piekno w sztuce laczacej emocje wyrazu z lekkoscia i wdziekiem kunsztu, znajduja satysfakcje patrzac na formalna wirtuozerie Korczowskiego.Istnieje jednak druga sfera tego malarstwa. Wyszukana bowiem gra elementów formalnych jest w istocie tlem dla symboli. Symboli, których trudna i tajemnicza droga do piekna i prawdy kroczyc przywykl swiat, gdzie ropoczela sie twórcza droga malarza i gdzie artysta formowal najpierw swa osobowosc. To wlasnie w tej krainie Krzyz i Gwiazda Dawida z obrazów Korczowskiego utrzymywaly w owym czasie glebie swych znaczen, utracona w zapamietalej w "postepie" i otepialej przez to cywilizacji Zachodu. Tu takze pojawiajace sie w tytulach obrazów artysty pojecia "Nieba" lub "Edenu" nie staly sie jeszcze literackimi tylko narzedziami, ale oznaczaly prawdziwie istniejaca, choc trudno uchwytna rzeczywistosc. "Upadek aniolów" pozostaje tu wciaz kosmiczna katastrofa zderzeniem piekna i zla, eksplozja która wyzwolila wszechogarniajace plomienie i spowodowala gwaltowny ruch planet, niweczac regularne ich ksztalty. Przyczyny i skutki tego kataklizmu zdaja sie kryc wlasnie pod motywami zmiazdzonych owali i elips, budzacych tak religijno-duchowe, jak i niepokojac erotyczne skojarzenia.Tylko w opuszczonym kiedys przez niedojrzalego malarza swiecie plonacy dom, czapka blazna - glupca, a zarazem przenikliwego wieszcza, czy nietrwale papierowe stateczki byly wciaz symbolami, przez które interpretowalo sie historie, wlasna egzystencje wpisana w dzieje narodu, a specjalnie nawet zywot artysty. Ta umierajaca dzis kraina pozostaje wciaz czescia tozsamosci pracujacego na emigracji malarza. Wola przyznania sie do swoich korzeni ulega wyeksponowaniu kiedy twórca przywoluje Kraków w swych slowach i w swoich dzielach. Litera "K" na obrazach oznacza miasto odkryte wlasciwie po czasie, w pamieci intelektualnej i emocjonalnej, ogladane kiedys oczami kierownika ksiegarni, hipisa wedrujacego miedzy "bunkrem" galerii Biura Wystaw Artystycznych, kawiarnia pod Krzysztoforami, kabaretem w Piwnicy pod Baranami, klubem pod Jaszczurami i kawiarnia Rio. "K" to zatem artystyczna, troche dekadencka atmosfera dziejów Polaków, Zydów, Niemców i Wlochów tkwiacych mimo wszystko w zamknietym kregu sztuki i historii, polaczonych w zdumiewajacym, nobliwym i swawolnym zarazem zwiazku konserwatyzmu i swobody. Ta wlasnie specyfika, decydujaca o ksztalcie nieporadnego troche, lecz uporczywego poszukiwania wspólnego i jedynego piekna przez Kraków, ukrywa sie pod literowym symbolem malarskiej i swiatopogladowej "kolebki" artysty.Wcieleniem artystycznej atmosfery staroswieckiego miasta stal sie w oczach Korczowskiego Tadeusz Kantor. Postawa tego bezkompromisowego w sprawach sztuki twórcy, stala sie dla krakowskiego, a potem paryskiego malarza przedmiotem wyjatkowej admiracji. Korczowski wprost mówi, ze dostrzega w Kantorze wlasnie mistrza artystycznej postawy i wzór tym bardziej godny nasladowania, ze zwiazany ze swoim wielbicielem swoista wspólnota losów: krakowskimi korzeniami, paryska nauka i fascynacja wreszcie niekonczacymi sie podrózami. W slowach mlodszego twórcy "duzo podrózowalem, jezdzilem za moimi obrazami i z moimi obrazami" kryje sie gdzies aluzja do paryskich wypraw niedojrzalego jeszcze zalozyciela Grupy Krakowskiej i do pózniejszych wedrówek teatru Cricot 2. Byc moze nawet bardziej juz "zachodnia" fascynacja postacia i rola poznanego w Ameryce szamana Navajo, który w sztuce ceni wylacznie chwile tworzenia i który pozostawic moze jednego zaledwie ucznia, jest inna forma wiary w postac genialnego i niepowtarzalnego artysty, gloszacego prymat "procesu" powstawania sztuki i gardzacego swymi epigonami. Kultem darzy Korczowski Kantora takze za jego paradoksalna role niedocenianego ambasadora Krakowa i lekcewazonego Stanczyka sztuki, który wciaz podrózujac i wszedzie odnoszac sukcesy, nigdy nie porzucil swego miasta, nie zawsze wdziecznego przeciez za swa artystyczna obecnosc w calym swiecie, mozliwa wlasnie dzieki podrózom Kantora, który - jak mówi Korczowski - w swej walizce wozil ze soba swoja sztuke i swoja rzeczywistosc, a w niej wlasnie Kraków.Siermiezny, "najnizszej rangi" - jakby powiedzial Kantor -walor zuzytego i wyswiechtanego, podrózniczego rekwizytu, czy moze raczej w ogóle sztuki krakowskiego demiurga, stal sie takze bezposrednia juz inspiracja dla sztuki Korczowskiego. Otóz duza czesc obrazów tego twórcy malowana jest na zwyklych kartonach, które podczas wystaw po prostu przybija sie do scian gwozdziami. Zdarza sie takze, ze papierowe stateczki przylepiane sa do kartonu, wchodzac w sklad collage'u, techniki tak lubianej przez Kantora. Wyjatkowa rola tego artysty dla twórczosci i dla swiatopogladu wedrujacego po swiecie paryzanina i krakowianina zarazem, wyeksponowana zostala wreszcie bardzo juz bezposrednio. Korczowski napisal mianowicie list do "Pana K." List zawiera krótkie, lecz celne, wlasne analizy malarsko-teatralnych dzialan Kantora. Przede wszystkim jest jednak wyrazem zalu i gniewu niemal, wypominaniem artyscie jego smierci, jego odejscia w chwili, kiedy - jak zawsze zreszta - jego wizyta w Paryzu tak bardzo byla oczekiwana. Pendant do tej "korespondencji" staje sie cykl "Kartonów dla K"., swoisty hold zlozony wlasna sztuka twórcy, którego odejscie wzbudzilo tak bolesne emocje. Ta wlasnie kartonowa seria pojawila sie wreszcie w Krakowie, by w niewielkiej przestrzeni Galerii Albert Klubu Inteligencji Katolickiej pokazac jedna z niewielu nieznanych jeszcze dziedzin zwiazanych z zyciem i sztuka Kantora. Okazalo sie bowiem, ze ten pozornie nieprzystepny, trudny i konfliktowy czlowiek stal sie mimo wszystko wzorem i inspiracja dla innych artystów, zródlem, z którego jednak mozna czerpac.K to zatem Kraków, Kantor, kartony i wreszcie sam Korczowski. To wlasciwie stworzony przez malarza nowy symbol jego sztuki i jego artystycznej tozsamosci, która choc budowana w oparciu o rózne doswiadczenia, wciaz pozostaje scisle zwiazana z krakowskimi "korzeniami twórcy". Wystawa w Galerii Albert pokazala bowiem posrednio tylko Tadeusza Kantora. Przede wszystkim przedstawila Bogdana Korczowskiego. Jednego z polskich malarzy, którzy decydujac sie na kontynuowanie swej artystycznej drogi poza Polska, znajduja sie pomiedzy dwoma wciaz jeszcze róznymi swiatami. Korczowski dobrze uswiadomil sobie te róznice i stara sie znalezc swe miejsce w przestrzeni rozdarcia. Pozostajac w nurcie twórców, którzy w opozycji do powierzchownej, postmodernistycznej fascynacji pusta formalna gra, usiluja poszukiwac utraconych przez wspólczesna sztuke wartosci. Korczowski, o czym byla juz mowa, odkrywa i eksploatuje swe korzenie. Rezultatem tej inspiracji sa symboliczne motywy, które z kolei wpisuja sie w pelna ekspresji, abstrakcyjna gre ksztaltów i kolorów, co jest wynikiem pózniejszych juz doswiadczen. Ten zwiazek bywa harmonijny, lecz chyba czesciej pojawia sie wrazenie kontrastu, czy nawet pewnego dysonansu. Korczowski uswiadamia bowiem róznice, która wciaz istnieje pomiedzy swiatem symboli a kraina estetycznych doznan. Zarazem laczy i przeciwstawia te rzeczywistosci. Wykorzystuje je, lecz nie daje odpowiedzi, która z nich jest mu blizsza. Rozdarcie bowiem ukazuje nie tylko róznice, lecz takze droge "pomiedzy", która daje szanse ominiecia zaslony interpretacji, smaków, gustów i stylów. Obok zatem formalnego kunsztu i dojrzalej umiejetnosci uzycia znaku, to wlasnie rewelatorskie zderzenie i zbudowana na nim filozoficzna wskazówka staja sie indywidualnymi walorami sztuki i jego drogi ku prawdzie i pieknu.


Traduis du polonais par Maria Nawrocka.
Rafal Solewski "Le chemin entre…"

Le monde des valeurs a été créé en tant que contrée d'idées équivalentes. La beauté, la bonté ou l'amour devaient être des valeurs équivalentes et lisibles. Cependant, depuis que le faible esprit humain a succombé à la tentation de délibérer sur l'essentiel de ces conceptions, pourtant évident, le rideau d'interprétation a troublé l'ancienne spontanéité du contact, en construisant une thèse, selon laquelle chacun devrait décider de ce qui est beau et bon. C'est pourquoi aujourd'hui, l'homme cherche avec perplexité une vérité objective, perdue par la croyance - pleine d'orgueil, en le pouvoir de l'esprit. Cela concerne en particulier la beauté. L'art qui est prédestiné à être exposé, a perdu un jour quelque part son rôle, en devenant une poubelle d'informations incompréhensibles. Toutefois, il existe toujours des artistes et des spectateurs qui, grâce à l'intuition, aux sentiments et aux plaisirs esthétiques éprouvés, essaient de découvrir la beauté.

Bogdan Korczowski appelle sa peinture un abstractionnisme symbolique. Il indique ainsi deux chemins que l'on suit aujourd'hui, en cherchant une beauté à travers l'art. Un peintre de Cracovie, travaillant à Paris, à la fois un pèlerin artistique, parle lui-même de ses réflexions concernant les deux différentes façons de percevoir l'art, L'homme contemporain de l'Ouest cherche en art, tout d'abord des impressions artistiques. Il y perçoit particulièrement la composition du tableau, le jeu des lignes et des taches, les transformations progressives ou les contrastes des couleurs. Les Polonais, eux, veulent constamment expliquer la signification des symboles, déchiffrer le sens des contenus camouflés comme s'ils étaient toujours cachés et adressés aux sens, non pas à l'esprit et aux sentiments.

Dans l'art de Korczowski on peut parler d'une rencontre de deux réalités. Déjà, seules les compositions abstraites, créent le monde d'une expression individuelle. On met violemment, sur la surface du tableau, une épaisse couche de peinture à l'huile. Les points y sont rares ; des lignes peintes largement et uniformément n'y apparaissent presque jamais. Ce sont des touches rapides, on dirait des coups nerveux. Souvent la peinture, qui dépasse les bords irréguliers d'une tache, faite par un toucher direct du pinceau, s'écoule en bas du tableau en formant un ornement naturel. Des taches et des filets construisent une facture épaisse avec des creux, des fissures et des égratignures ; on a l'impression que ce sont des éléments d'une autre surface appliquée sur le tableau et faisant part, d'une façon harmonieuse, de toute la structure de l'œuvre. Les coups de pinceau laissent des traces en forme de taches, plus au moins allongées, qui ont une direction diversifiée et qui sont, dans la plupart des cas, concentrées en groupes verticalement orientés. La verticalité de la composition est justement soulignée par des filets de peinture qui s'est écoulée. Une telle impression est brisée par la structure colorée, qui fait souvent des raies larges, horizontales et irrégulières.
L'impact est renforcé par l'effet expressif d'une facture épaisse, couverte de petits filets et fissures ainsi que par des coups de pinceau violents.

La couleur joue également un grand rôle dans les tableaux de Korczowski. Un groupe important de ces œuvres manifestent la fascination de l'auteur pour le feu et le soleil. Les rouges, les jaunes et les vermillons dominent les formes " flamboyantes " des taches difformes. Sur d'autres tableaux un bleu calme (doux, tendre) se transforme en différentes nuances du bleu outre-mer, du noir et du violet, En effet, l'auteur crée une tension froide, sombre mais expressive quand même. Le peintre appelle cette disposition individuelle des couleurs, son propre coloris et il le décrit comme une formule déjà élaborée pendant ses voyages et son séjour à Paris. C'est plutôt déjà comme un homme de l'Ouest, que Korczowski applique une esthétique de peinture raffinée. Les spectateurs cherchant à éprouver le plaisir évoqué par la composition, la facture, la couleur et la lumière, désirant découvrir dans l'art une beauté qui lie les émotions de l'impression avec la légèreté du charme artistique, trouvent satisfaction en regardant la virtuosité formelle de Korczowski.
Cependant, il existe un deuxième aspect dans cette peinture. Un jeu recherché d'éléments formels constitue au fond une base pour les symboles. C'est à travers le chemin mystérieux de ces symboles, se dirigeant vers la beauté et la vérité, que le monde s'est habitué à passer ; c'est là où la voie du peintre à la création s'est initiée, où l'artiste a formé son identité.

La Croix et l'Étoile de David des tableaux de Korczowski ont gardé dans cette contrée, en ce temps-là, une profondeur de signification, perdue dans la civilisation occidentale si engourdie par le progrès frénétique. Les termes apparus dans les titres des tableaux comme : Ciel ou Eden, ne sont pas encore devenus des instruments uniquement littéraires, mais ils déterminent une réalité réellement existante, quoique difficile à saisir, Le tableau intitulé La Chute de l'Ange reste toujours une catastrophe cosmique, une collision de la beauté avec le mal, une explosion, qui a libéré des flammes omniprésentes et provoqué le mouvement violent des planètes tout en détruisant leurs formes régulières, Les causes et les conséquences de ce cataclysme donnent l'impression de se cacher sous les motifs des ovales et des ellipses écrasés, suscitant des associations spirituelles et religieuses et troublant des associations érotiques.

Dans le monde, jadis abandonné par un jeune artiste, la maison en flammes, le chapeau d'un bouffon - d'un sot, et en même temps d'un grand prophète clairvoyant, ou encore les bateaux fragiles en papier, étaient toujours des symboles, à travers lesquels on interprétait l'histoire, l'existence inscrite dans l'histoire de la nation et même la vie d'un artiste, Cette contrée qui disparait aujourd'hui, reste toujours une partie de l'identité de l'artiste qui a émigré et qui travaille à l'étranger.
La volonté de reconnaître ses racines se manifeste au moment où l'artiste, dans ses paroles et dans ses œuvres, évoque Cracovie. La lettre " K " placée sur les tableaux signifie à vrai dire, la ville découverte un peu trop tard. Dans la mémoire émotive, cette ville était jadis contemplée par un fils de libraire, un hippy flânant entre la galerie BWA, le café Pod Krzysztoforami, le cabaret Pod Baranami, le club Pod Jaszczurami et le café Rio. " K " signifie alors une ambiance artistique, un peu décadente de l'histoire des Polonais, des Juifs, des Allemands et des Italiens. Ces nations demeurent malgré tout cela, dans un cercle fermé de l'art et de l'histoire unis par une étonnante liaison - noble et folâtre à la fois, du conservatisme et de la liberté. Cette spécificité décidant de la nature d'une recherche de la beauté commune et unique à travers Cracovie, une recherche un peu maladroite, néanmoins persévérante, se cache sous un symbole en forme de lettre, qui signifie le berceau de l'artiste lié à sa peinture et à sa vision du monde.
D'après Korczowski, Tadeusz Kantor est un symbole de l'ambiance artistique de cette ville surannée. L'attitude sans compromis de cet artiste face à l'art, est devenue pour ce peintre cracovien, puis parisien, l'objet d'une admiration particulière. Korczowski dit franchement qu'il voit en Kantor un modèle de l'attitude artistique ; un modèle d'autant plus digne d'être copié que les deux artistes peuvent se sentir unis par la similitude de leurs destins : les racines cracoviennes, l'éducation et la fascination parisienne enfin les très nombreux voyages. Dans la constatation du jeune artiste : " J'ai beaucoup voyagé, j'ai voyagé avec mes tableaux et j'allais là où ils allaient… " on retrouve une allusion cachée aux expéditions parisiennes d'un jeune organisateur du Grupa Krakowska et des expéditions postérieures du théâtre Cricot 2.

Il est possible que la fascination, déjà un peu plus, " occidentale ", envers le personnage du chaman Navajo, rencontré en Amérique, n'appréciant dans l'art que le seul moment de la création, et ne laissant peut-être qu'un seul élève... est une autre forme de foi en l'artiste, génial et unique, proclamant la primauté du processus de la création de l'art et méprisant ses épigones. Korczowski manifeste sa grande admiration pour Kantor, pour son rôle paradoxal d'ambassadeur de Cracovie, de Stanczyk de l'art, sous-estimé et dédaigné. Tout en voyageant et en ayant du succès partout dans le monde, Kantor n'a jamais abandonné sa ville. Cependant, cette ville n'a pas toujours été reconnaissante de sa présence artistique dans le monde entier - possible grâce à ses voyages. Kantor, comme le présente Korczowski, portait dans sa valise son art et sa réalité avec, à l'intérieur, Cracovie, Une valeur ordinaire - de la moindre importance - comme l'aurait dit Kantor, de l'accessoire de voyage, usé et sali ou plutôt de l'art d'un artiste cracovien, est demeuré une inspiration directe pour l'art de Korczowski.

Voilà que la plupart des tableaux de cet artiste sont peints sur des cartons ordinaires et, accrochés aux murs pendant les expositions, simplement avec des clous. Il arrive que les petits bateaux en papiers soient collés au carton faisant partie d'un collage - d'une technique très appréciée par Kantor. Le rôle exceptionnel de cet artiste dans la création et la vision du monde de Korczowski, parisien et cracovien à la fois, voyageur à travers le monde, a été enfin exposé, d'une façon directe. Korczowski a écrit une lettre à Monsieur K. Cette lettre comprend quelques courtes et justes analyses de l'activité de Kantor dans les domaines de la peinture et du théâtre. Cette lettre exprime avant tout le regret, la colère même vis-à-vis de l'artiste ; Korczowski lui reproche la mort et le départ au moment où sa visite à Paris était, comme toujours, si attendue. Cette correspondance a été complétée par un cycle intitulé Les cartons pour K constituant un hommage assez spécifique rendu par l'art de Korczowski à un artiste, dont la mort a suscité des émotions si douloureuses. Cette série de cartons est aussi apparue à Cracovie dans la Galerie Albert du KIK où elle a pu présenter, un des rares domaines encore méconnus de la création de Kantor. Cet homme en apparence inabordable, difficile et provoquant des conflits, s'est avéré un modèle, une inspiration pour d'autres artistes, une source dans laquelle on peut puiser.

La lettre " K " signifie donc Kraków (Cracovie), Kantor, kartony (les cartons) et enfin Korczowski lui-même.
Le nouveau symbole de son art et de l'identité artistique créé par le peintre, quoique construit sur la base de différentes expériences, reste toujours lié aux racines cracoviennes de l'artiste, L'exposition préparée pour la Galerie Albert, a présenté Tadeusz Kantor à peine indirectement. Elle a tout d'abord présenté Bogdan Korczowski, un des peintres qui comme les autres, en prenant la décision de continuer son chemin artistique en dehors de la Pologne, a ainsi décidé de demeurer entre deux mondes encore différents. Korczowski s'est bien rendu compte de cette différence et aujourd'hui il essaie de trouver sa place dans l'espace de la déchirure, tout en restant dans le courant des créateurs, qui par opposition à la fascination superficielle et post-moderne pour un jeu formel, essaient de chercher les valeurs perdues par l'art contemporain. Korczowski, on l'a déjà dit, découvre et exploite ses racines. Ce qui résulte de cette inspiration ce sont des motifs symboliques, qui, à leur tour, s'inscrivent dans un jeu très expressif et abstrait de formes et de couleurs. Ce jeu est le résultat des expériences postérieures. Parfois il arrive, que cette liaison demeure harmonieuse ; d'autres fois, et c'est le cas le plus fréquent, une sorte de contraste, même de dissonance apparaît' En effet, Korczowski est conscient de la différence qui existe toujours entre le monde des symboles et la contrée des impressions artistiques. Il lie et oppose à la fois ces réalités. Il les exploite mais il ne précise pas laquelle lui est plus proche. La déchirure en effet ne montre pas seulement la différence, elle montre également le chemin " entre " elles, ce qui donne une chance d'omettre le rideau de l'interprétation, des goûts et des styles. À côté donc de l'art formel, du savoir-faire concernant l'utilisation du signe, cette collision innovatrice qui est la base d'une indication philosophique, constitue des valeurs individuelles de l'art et son chemin vers la vérité et la beauté.

Traduis du polonais par Maria Nawrocka.


Archives 1997

 

"Kartony dla K"

Archives: Hommage à Tadeusz Kantor

Video: "Korczowski "Kartony dla K"
(1990-1995)

Interview 1997 Krakow

 

 


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